Accueil > Articles > Avoir confiance vs Faire confiance
Retour
Faire confiance

Avoir confiance vs Faire confiance

Avoir confiance vs Faire confiance

La salle de réunion est grande, à la fois fonctionnelle et luxueuse. En face de moi, disposée dans un traditionnel « U », une douzaine de dirigeants, des "C-Levels" d'un grand groupe Français, impeccablement habillés, attendent avec intérêt, que je lance les premiers mots de mon intervention. Ces premiers mots vont prendre la forme d'une question et directement les impliquer dans la thématique de cohésion de l'équipe de direction à l'ordre du jour.

« De 1 à 10, à combien vous sentez-vous en confiance dans votre travail aujourd’hui ? 10 vous êtes au top du top et 1 vous êtes au plus bas. »

Cette question de la note sous forme d'auto-évaluation est l'une des plus puissantes qui soit dès qu'il s'agit d'évoquer pour faire progresser un ressenti comme la confiance, la motivation ou le bien-être au travail. Au delà de l'indication de la note en tant que telle, c'est toute la dynamique d'évolution de cette note qui va m'intéresser par la suite. Comment faire évoluer cette note d'un cran ? Cette note a-t-elle toujours été aussi basse (ou aussi haute) ?

Mais avant cette dynamique de la mise en action, il y a la dynamique de la réflexion, toute aussi intéressante à constater. Avec cette question, je devine les questions qui fusent dans leur tête avant de prendre la parole. Comment dois-je répondre ? Je ne peux pas dire 10 au risque de paraître arrogant ou naïf, mais si je choisis une note en dessous de 5, je vais affaiblir mon image au sein du groupe…Et les autres que vont-ils répondre ? Vont-ils être authentiques ou dissimuler leur malaise ?

Voici dans la vidéo ci-jointe un exemple d'application étonnant (mais qui pourrait bien vous être utile !)

Avoir confiance vs Faire confiance

S’auto-évaluer n’est jamais simple mais devant son groupe cela l'est encore moins, surtout si ce groupe ne forme pas un collectif, une équipe. De plus la difficulté est renforcée parce que la question n’est (volontairement) pas précise. "De quelle confiance il s’agit ? De ma confiance en moi, de ma confiance vis-à-vis du groupe, des actionnaires, de mes équipes, du marché, de mon avenir ? Et puis finalement en quoi, la confiance est-elle finalement un sujet pour un séminaire de direction ?"

Avant d’en arriver à répondre à cette question puis à la poser à mon tour à d’autres dirigeants, il m’a fallu 40 années d’expériences de vie à osciller plus souvent entre la psychorigidité et la psycho-fragilité qu'à danser avec la psycho-agilité. Alors j’ai voulu comprendre et j’ai regardé en face mes comportements passés et présents pour me dessiner un meilleur avenir avec de meilleurs résultats et de meilleures relations. Après avoir accompagné individuellement ou collectivement des milliers de personnes dans mes séminaires et conférences, j’ai acquis la conviction que pour bien danser avec la confiance, il fallait développer sa psycho-agilité et que ce talent est une compétence cognitive qui s’apprend.

Mon enfance et mon parcours professionnel de dirigeant m’ont éloigné d’elle pendant longtemps. Mais rien n’est irrémédiable. La confiance et la psycho-agilité ne sont pas innées. La psycho-agilité est une compétence cognitive à développer en s’éduquant sur ses principes de fonctionnement. Peut-être avez-vous déjà été admiratif de ces personnes qui savent avoir confiance en elles en toutes circonstances ? Peut-être avez-vous déjà envié ce manager qui arrive à donner sa confiance sans jamais se tromper ? Peut-être, vous êtes-vous déjà demandé comment créer un climat de confiance facilement ? Ce que j’ai acquis aujourd’hui sur la confiance et ma propre confiance à devenir la personne que je souhaitais devenir, je le dois à une méthode d'évaluation, de travail et d’apprentissage que nous avons mise au point ces dernières années pour aider nos clients à transformer leur vie, leur entreprise, leurs relations ou leurs résultats par la confiance. C’est cette méthode et ces résultats que je vais vous partager au fil du temps, dans cette Newsletter "Réussir par la confiance" pour vous éviter 5 conséquences possible d’un manque de travail sur la confiance :

Conséquence n°1 : Une organisation qui n'a pas une marque de confiance forte, perd en attractivité et augmente le désengagement de ses équipes puis de ses clients.

Conséquence n°2 : Un dirigeant qui n'instaure pas la confiance dans son entreprise perd l'accès à une performance précieuse et à une ressource gratuite et inépuisable.

Conséquence n°3 : Un manager qui ne crée pas la confiance dans son équipe aura des collaborateurs qui passeront plus de temps à se méfier de lui qu'à faire leur job.

Conséquence n°4 : Un commercial, un négociateur qui focalise sur la transaction avant d'établir au préalable la relation avec un partenaire, force le consentement, sans établir la confiance nécessaire à tout accord mutuellement bénéfique.

Conséquence n°5 : Une personne qui n'a pas confiance en elle se laissera guider par ses peurs plutôt que par ses besoins et n’arrivera pas à réussir ou à s’épanouir dans cette réussite.

No alt text provided for this image
Si vous souhaitez vous certifiés, vous aussi, à cette méthode développée par Startrust France, je vous invite à cliquer sur ce lien pour plus d'infos sur les dates et conditions de cette certification.

J’entends souvent, de la part de dirigeants voire même de consultants qu'avoir confiance est un sentiment et faire confiance, une action. En réalité, les deux propositions sont incomplètes. Dire qu’avoir confiance en soi est un sentiment ou une perception pourrait être la supposition que cette confiance ne dépende pas de moi mais uniquement de mon environnement. Emmanuel Delessert, philosophe et auteur de « Oser faire confiance » (Edition Desclée De Brouwer) tombe, malgré lui, dans ce piège. Pour lui, avoir confiance est un état passif, non contrôlé mais imposé par les conditions extérieures. Présupposant ainsi que cet état interne ne dépend pas finalement de nous mais des autres, que cet état, in fine est complètement subi. Heureusement que non, et c’est là qu’il est important de réhabiliter notre propre pouvoir à mobiliser nos ressources internes grâce à la psycho-agilité ! Si il est vrai que cet état dépend en partie de l’environnement extérieur, il dépend aussi d’autres facteurs qui ne dépendent eux que de moi.

Emmanuel Delessert définit aussi la confiance en soi comme un état de bien-être par rapport à un futur dont l’incertitude ne m’inquiète pas… C’est une très belle définition sur le fond mais pourquoi utiliser ici le verbe « inquiéter ». Vous me direz, oui mais il est à la négative… Certes, mais si on suppose que le cerveau ne comprend pas la négative dans l’instant, associer « confiance » et « inquiétude » dans la même définition, ce n’est pas chercher à définir la confiance en soi mais en réduire l’essence. Il ajoutera d’ailleurs dans une conférence Tedx que « la confiance en soi ne m’intéresse pas » … C’est dommage car si avoir confiance et faire confiance sont effectivement deux choses différentes, elles sont irrémédiablement corrélées, la deuxième dépendant de la première dépendant elle-même de la confiance perçue comme nous l'avons définit chez Startrust France :

Les 3 niveaux de confiance par Startrust France

La confiance en soi, la confiance donnée et la confiance reçue sont interdépendantes, chacune pouvant influencer les autres de façon positive ou négative. Se créent alors les deux cercles de confiance possibles :

1/ Le Cercle Vertueux : en ayant une grande confiance en moi, je peux faire confiance à autrui. En offrant ma confiance à autrui, je reçois davantage de confiance, ce qui se répercute positivement sur ma confiance en moi.

2/ Le Cercle Vicieux : en ayant une faible confiance en moi, il m’est difficile de faire confiance à autrui. En montrant de la méfiance envers l'autre, je ne reçois plus de confiance de sa part, ce qui se répercute négativement sur ma confiance en moi.

La nature est ainsi faite, que nous ne pouvons pas donner quelque chose que nous ne possédons pas, faire confiance implique nécessairement un minimum de confiance en soi pour accepter le risque inhérent systématiquement à l’idée d’accorder, de donner sa confiance à quelqu’un. Alors oui, je suis d’accord que faire confiance est une action, mais présenter la chose de cette manière sous-entend que la confiance en soi n’en est pas une. Et c’est faux. De mon point de vue, la confiance ne se résume ni à un sentiment, une action, voire une intention, la confiance est plus grande que cela.

La confiance est une énergie.

Energie que nous devons produire, protéger et propager, individuellement et collectivement. Certains apprendront à la produire quand d'autres se contenteront de spéculer dessus...

Et vous, de 1 à 10, à combien vous sentez-vous en confiance dans votre travail aujourd’hui ? 

Eric CHABOT

Avoir confiance vs Faire confiance

Pour aller plus loin et aider vos managers à créer de meilleures équipes autour d'une forte culture de confiance :

Demander plus de renseignements en cliquant ici

Les organisations les plus performantes ne sont pas celles qui ont les plus grands cerveaux mais celles qui ont la plus grande culture de confiance. Le défi pour la plupart des dirigeants est d’identifier les causes profondes qui entrave le succès et de trouver des actions claires pour résoudre ce problème fondamental – Une bonne fois pour toute.

NOUS VOUS DONNONS LES OUTILS DONT VOUS AVEZ BESOIN

Lorsque vous obtenez la certification Startrust, vous bénéficiez d’une suite d’outils pédagogiques et d’une plateforme conçue par des professionnels pour des professionnels. Tout ce dont vous avez besoin, le tout au même endroit. Vous êtes équipé pour identifier et résoudre le problème fondamental, obtenir une voie claire pour aller de l’avant et créer un changement organisationnel durable.

1.                 Une plateforme en ligne de pointe pour faire passer les tests à n'importe quels clients.

2.               Des évaluations illimitées pour aller d'un premier diagnostic vers un accompagnement du changement et de la progression

3.                 Des cours Startrust en continue pour rester au top de son expertise.

4.                 Une communauté internationale grandissante pour partager, apprendre et développer son entreprise ensemble.

5.                L'accès à des ressources organisées sur une Académie en ligne pour rassembler en un même lieu l'ensemble des connaissances acquises.

Notre programme de certification Startrust vous permet de commencer rapidement à renforcer la confiance dans votre organisation.

Vous avez maintenant la possibilité d'aider vos équipes à se développer ou à gagner de nouveaux clients à réussir grâce à la certification Startrust !

Demander plus de renseignements en cliquant ici

 

Article rédigé par Eric Chabot (Ne pas reproduire sans autorisation écrite de l'auteur)

Me contacter

Marie-Hélène Willi, Chargée de communication interne La Française des Jeux

Très belle et intéressante conférence d'Eric Chabot !
Belle parce qu'elle fait appel à notre ressenti et que les histoires d'Eric sont puissantes,
intéressante car on en ressort avec des billes concrètes.
Et j'ajoute, orateur de qualité ! Merci Eric

Me contacter
M'écrire
Les champs indiqués par un astérisque (*) sont obligatoires