La sécurité psychologique ne veut pas dire confort : osez l’inconfort intelligent avec la psycho-agilité

La sécurité psychologique ne veut pas dire confort : osez l’inconfort intelligent avec la psycho-agilité

Introduction

Trop souvent, la sécurité psychologique est confondue avec un climat de confort permanent. Comme s’il fallait éviter les conflits, les tensions ou les désaccords pour créer un environnement sain. C’est un contresens. La sécurité psychologique, ce n’est pas fuir l’inconfort, c’est pouvoir traverser cet inconfort ensemble, sans peur de se mettre en danger.

Dans Tous Psycho-Agiles !, Éric Chabot explique que l’engagement véritable ne naît pas d’un consensus mou, mais de la capacité à exprimer, confronter, remettre en question, dans un cadre de confiance consolidée. C’est cela, l’essence de la psycho-agilité.

1. L’inconfort émotionnel, un passage obligé vers la croissance

Une équipe sans désaccord apparent est rarement une équipe alignée. C’est souvent une équipe où l’on se tait. Où la peur du jugement, du conflit ou du rejet muselle les échanges. À l’inverse :

• Se sentir en sécurité, c’est oser dire non, poser une question difficile ou contredire une idée dominante.
• La sécurité psychologique est un cadre qui rend l’inconfort utile, parce qu’il devient moteur de clarification, d’adaptation et d’apprentissage.

2. La psycho-agilité : naviguer entre lucidité et courage

Pour oser l’inconfort sans se crisper, trois ressources psycho-agiles sont nécessaires :

• Discipline émotionnelle : ne pas laisser la peur ou la colère diriger vos réactions.
• Agilité visionnaire : voir au-delà du moment de tension pour se reconnecter à l’objectif.
• Désobéissance consciente : refuser de rester silencieux quand l’enjeu mérite une voix.

Le désaccord peut être une preuve d’implication. L’émotion, un signal précieux. Encore faut-il savoir les accueillir.

3. Cultiver le courage collectif dans vos équipes

Une équipe hautement performante n’évite pas les sujets sensibles, elle les aborde avec courage, respect et clarté. Voici quelques leviers concrets :

• Célébrer les objections pertinentes comme des contributions.
• Remercier celui ou celle qui pose une question inconfortable.
• Introduire des temps de débat encadrés avec des règles de sécurité émotionnelle.

Le confort rassure, mais il ne transforme pas. L’inconfort encadré, lui, ouvre les possibles.

Conclusion

La sécurité psychologique n’est pas synonyme de douceur permanente, mais de solidité relationnelle. Ce n’est pas éviter les vagues, c’est apprendre à naviguer ensemble. La psycho-agilité vous donne la carte et la boussole.

Pour aller plus loin :

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